Extrait du discours du pasteur de l’église – G.H. – lors de l’inauguration
« La richesse de l’ensemble de vitraux de l’église de ZITTERSHEIM est d’inviter à des lectures multiples. En cela, ces vitraux sont à la fois modernes et intemporels.
Cette église disposait initialement de huit vitres simples en verre transparent.
Dans son travail de création, le verrier Roland PFANN, alchimiste des couleurs, a fait le choix de privilégier deux couleurs :
Le jaune, la couleur du soleil et de la lumière, ce jaune qui selon la symbolique des couleurs signifie l’éternité et la foi.
L’autre couleur présente dans chaque vitrail est le bleu, un beau bleu qui est la couleur du spirituel et du divin dans toutes les religions.
A côtés de ces deux couleurs dominantes, vert et surtout rouge complètent la palette.
Passé la perception première des couleurs voilà que le regard s’attarde sur les motifs.
L’œil averti découvre alors que le même motif est décliné depuis l’entrée de l’église jusque dans le chœur. Ces figures, ces formes d’abord intriguent. On ne sait pas trop ce qu’il faut comprendre, on n’arrive pas à leur attribuer une signification précise.
Ainsi, ils n’entrent pas d’emblée dans un discours, dans une histoire.
Et c’est, paradoxalement, ce qui fait leur force.
Rien ici n’est imposé comme un sens définitif, pas de grande idée réductrice.
Mais, c’est justement par là, que ces vitraux requièrent l’attention, que ces figures fascinent et qu’elles exigent un effort d’imagination. Chacun est invité à les laisser agir sur lui, à entrer en dialogue avec elles et à les faire parler.
Les grandes figures des quatre fenêtres du fond, plus figées, plus statiques, dégagent une douce présence, attentives même, bienveillantes. C’est comme si, du haut de leur taille appréciable, elles montaient la garde. C’est comme si elles veillaient sur la communauté.
Avançant dans la nef, on aperçoit les quatre derniers vitraux.Ici les figures subissent une profonde mutation, leur mouvement est maintenant ascendant. Elles sont en train de monter, de s’élever. C’est qu’entre temps, s’étant allégées, désencombrées, elles sont rentrées dans la dimension du spirituel.Et elles nous invitent à les suivre.
Enfin les deux vitraux du chœur, avec leur nué de petites figures, pareilles à des flammes, prenant de la vitesse et s’échappant par le haut… »